#499
assis sur une chaise
le regard vide à donner le vertige
étranger à moi-même
je ravis une heure aux secondes
qui passent comme une foule d'ombres sur le mur
du sable sur la route couleur nuit-chantier
camions containers en sommeil
ordures aux pieds des arbres
et un pas dans la nuit
quelque part
aussi lointain que juste à côté
peut-être en moi
oui ce bruit de pas vient d'une rue en moi
noire de monde
foule de pronoms qui conversent devant une bière
un bol, deux baguettes, tranquille
dans le courant d'air d'une terrasse ouverte sur l'intérieur
au coeur des bas fonds les plus boueux
deux index frappent sur des lettres
immobile sur une chaise en plastique bleue
j'écris une heure à passer jusqu'au soir
en direct d'un bout de trottoir
île fictive où j'échoue un instant
en plein coeur de la ville
avant de repartir à la dérive
dans ses rues sur le pavé
par endroits soulevés par les racines des vieux arbres
dans le flux des moteurs continu des phares
je patauge dans les relents d'huile et d'eaux usées
fuite des clim' pissée par les bus
fonds de soupes pas finies jetées dans la rigole
mon corps dérive à la merci des mob' mal garées
marcher est une lutte, trop peu d'espace
chaque obstacle, aussi petit soit-il, prend toute la place
c'est étouffant à force de marcher nulle part en soi
étranger à moi-même
je ravis une heure aux secondes
qui passent comme une foule d'ombres sur le mur
du sable sur la route couleur nuit-chantier
camions containers en sommeil
ordures aux pieds des arbres
et un pas dans la nuit
quelque part
aussi lointain que juste à côté
peut-être en moi
oui ce bruit de pas vient d'une rue en moi
noire de monde
foule de pronoms qui conversent devant une bière
un bol, deux baguettes, tranquille
dans le courant d'air d'une terrasse ouverte sur l'intérieur
au coeur des bas fonds les plus boueux
deux index frappent sur des lettres
immobile sur une chaise en plastique bleue
j'écris une heure à passer jusqu'au soir
en direct d'un bout de trottoir
île fictive où j'échoue un instant
en plein coeur de la ville
avant de repartir à la dérive
dans ses rues sur le pavé
par endroits soulevés par les racines des vieux arbres
dans le flux des moteurs continu des phares
je patauge dans les relents d'huile et d'eaux usées
fuite des clim' pissée par les bus
fonds de soupes pas finies jetées dans la rigole
mon corps dérive à la merci des mob' mal garées
marcher est une lutte, trop peu d'espace
chaque obstacle, aussi petit soit-il, prend toute la place
c'est étouffant à force de marcher nulle part en soi
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