#345


Un carnet manuscrit oublié dans un carton. Vieux d'au moins sept ans. Seul un récit de rêve et quelques croquis retiennent encore ton attention. Le reste est à jeter. Une seule relecture suffit pour reconnaître la mort des phrases. L'écriture ouvre d'innombrables chemins, que tu prends ou pas, selon le temps que te laissent la vie matérielle, la procrastination, la paresse, le manque d'exigence... Les chemins manqués, tu ne peux revenir dessus. Quelque soit le prétexte. Le temps n'épargne pas les phrases.

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Les Nuits #334 & #343 sont-elles des peintures de paroles tels deux pendants en miroir de soupçon, l'un avec l'autre ? Deux tableaux en mots, en couleurs de mots, tels deux portraits d'un même disparu devenu fantôme ? Fantôme venant encore hanter les pensées toujours là de l'enfant qui a été, revenant escorté du cortège de ces statuettes... présences muettes et témoins impassibles d'un instant... de rêves et cauchemars en bois d'éternités et d'étreintes

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Première : sur le chemin du retour, tu bouscules du bout de la chaussure un petit oiseau qui picorait sur le trottoir. Il rejoint l'arbre qui te surplombe et regarde avec crainte.


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