#372
Le chien que tu n'as pas est rentré dans la nuit, amaigri, multiples plaies sur les pattes et le flanc. Son haleine pue le sang. Tu ne lui poses aucune question, remplis sa gamelle et le regardes manger en couinant. On dirait qu'il pleure de faim...
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J.T. : les professions les plus touchées par le burn out sont celles relatives à l'aide aux personnes...
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Depuis un certain temps tu ne fais qu'écrire au sujet d'une main qui s'apprête à écrire, tu écris sur l'écriture tout en écrivant que tu n'écris rien... et tu n'écris rien, rien d'autre que l'impuissance d'écrire. Grand besoin de contraintes, seul moyen de sortir ton écriture de ce cercle vicieux.
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Il dit quand je ne parle plus, dans le silence, la peur de m'absentiser...
barbarisme révélateur : s'absenter serait donc pour lui une hantise... et une absence. Toi tu penses tout l'inverse : absent dans ta parole et plus que présent quand tu te tais. C'est dans tes silences que ton existence est la plus palpable...
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Ça se passe juste en bas de chez toi, sous tes yeux, véritable injustice : le vent arrache les branches d'arbres mais épargne les bras d'hommes...
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