#279
Personne dans les rues. Ni chiens ni chats ni coqs de combat ni touristes.
La ville suspendue surréaliste déserte... morte. Motos et voitures à l'arrêt sous les tamariniers.
Tous à l'ombre ! Sa journée s'est égarée à l'heure des siestes et des relations infidèles de désirs adultères. À la recherche d'un abri devant la canicule des trottoirs brûlants, il s'est réfugié dans ce temple. Si frais telle une porte de frigidaire qui s'ouvre à son corps pour ne point pourrir de sueurs et moiteurs. Juste un peu d'air frais qui conserve. Rien d'autre. Juste un besoin animal voulant s'apaiser de fraîcheurs et d'ombres.
Silence ! L'encens ici au plafond s'enroule contre les esprits maléfiques autour du Sacré dans une fumée lourde pesante asphyxiante. À genoux tout homme debout ! Et la prière se signe mains jointes au dessus de la tête, yeux fermés, pieds nus, laissant aux sons du gong derrière soi... une pensée sans tongs. Soumission !
Son être rafraîchi et ses yeux aveuglés d'un trop d'encens irrespirable, il repart avec le gong sonnant que "l'amour est plus fort que la haine". Il s'est rendu compte alors que ses pas avaient sali souillé le sol du temple... il avait oublié de se déchausser en rentrant dans ce lieu carrelé de ses piétés et croyances enfumées ! Ah vite avaler une bonne bière, une délicieuse Saïgon Bia légère légère, au prochain bar avec sa terrasse et parasols enlever ses Crocs made in China et ses chaussettes... Ah vite les pieds nus à l'air, libres !!!
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